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Situation locale

Altitude 3200 m

 

3ème sommet du  monde qui accroche les nuages

ZULUK, GNATHANG et la montagne
  • ZULUK

Altitude : 3200 m

Climat de montagne : pluie, neige, brouillard et peu de soleil en raison de la proximité du Kangchenzonga, 3ème sommet du monde, qui «  accroche » les nuages. 

Zuluk, dont le nom même évoque la préhistoire,  est un endroit terrible où la population entière « vit »  bien en dessous du seuil de pauvreté...

Ce lieu est situé dans un petit état du nord-est de l’Inde, le Sikkim, dont Gangtok est la capitale.

Il est frontalier avec le Népal à l’ouest, le Bhoutan au sud-est et surtout le Tibet, au nord et à l’est. Pour cette raison c’est une importante zone militaire.

 

700 personnes environ, formant une soixantaine de familles, constituent la population de ce village  dont les « maisons » sont faites de vieux barils en fer, rouillés, ayant parfois contenu du goudron destiné à la route, découpés, aplatis et assemblés, certaines n’ont pas de fenêtres. D'autres "habitations" sont en bambous...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l'intérieur, les murs des "maisons" en ferraille sont tapissés de papier journal, quant aux murs en bambous, ils sont ouverts à tous les vents...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tibétains et Népalais cohabitent dans cet endroit isolé en haute montagne et mènent une vie très simple, presque primitive.

Fuyant leur pays, ils ont émigré dans ce lieu il y a plus de 60 ans, à la recherche d’un endroit pouvant les accueillir et leur donner du travail : à cette époque l’Organisation des Routes Frontalières avait entrepris la construction d’une route et avait grand besoin de main d’œuvre.

A leur arrivée, et pendant de nombreuses années, chacun gagnait de quoi survivre en travaillant à la construction de la route.

 

Au fil du temps, celle-ci a été achevée et pendant une trentaine d'années il n’y a plus de travail que pour réparer cette route sans cesse abimée par les moussons et le gel. La plupart des familles se sont retrouvées sans travail.

 

Pour beaucoup de gens, c’était leur seule source de revenus : leur vie a semblé s’arrêter, ce fut la confusion, personne ne sachant s’adapter à cette nouvelle situation.

Sur les 700 habitants de Zuluk, une trentaine seulement ont pu garder un petit travail de maintenance de la route, les autres vivent de restes, laissés par l’armée locale.

Tout est partagé, ils arrivent ainsi à « sous - vivre »...

La vie s’articule autour de 2 maigres filets  d’eau (gelés l’hiver), pour tout le village…

 

 

 

 

 

 

 

Au début des années 2000, le gouvernement du Sikkim a essayé d’améliorer la fertilité du sol : il a lancé des recherches pour le développement d’une certaine forme d’agriculture, mais y a renoncé, en raison du climat trop rude et de la nature de la terre, qui s’est révélée stérile.

 

Contrairement à d’autres villages des environs, les habitants de Zuluk ne peuvent pas faire d’élevage de bétail : étant sur un terrain militaire, les zones d’herbe sont entourées de fils barbelés et il est formellement interdit d’y entrer.

Le pire pour eux, est de ne pas posséder de certificat de naissance, de domicile, ni de papiers ; ils n’ont aucune existence officielle n’ont donc aucun droit et ne peuvent prétendre à quelque  aide que ce soit.

Ils ne peuvent que « sous - vivre » dans l'ignorance du monde de leur « non – existence ».

Leur espoir est aussi une profonde inquiétude : l’avenir de leurs enfants et de leurs petits enfants.

Comme si leur situation économique n’était pas suffisamment difficile, ils ont subi la fermeture de la seule petite école primaire locale, par décision du gouvernement en 2007, ce qui a anéanti l’espérance d’un meilleur avenir pour leurs enfants.

Pour se rendre  à l’école du village voisin, Phadamchen, à 12 kms, les enfants devaient y aller à pied.

Cela signifiait pour eux une longue marche quotidienne de 24 kms (aller/retour)  sur une route sinueuse avec une dénivellation de 900 m, pour avoir accès à un niveau scolaire minimum.

Pendant les moussons annuelles, de fin mai à fin septembre, les pluies souvent fortes, provoquent de nombreux glissements de terrain, les sangsues grimpent le long des jambes et occasionnent des plaies que bien sûr, personne ne peut soigner…   

C’est pourquoi la quasi totalité des jeunes enfants n’allait jamais à l’école à cause du trajet trop long, trop fatiguant, et les autres d’une dizaine d’années, même très motivés, ne pouvaient pas travailler correctement parce qu’épuisés physiquement et mentalement.

Pour ces familles, le plus douloureux et le plus angoissant était l’avenir de leurs enfants.

Après quelques années de collaboration avec une petite école privée située à Phadamchen, le Jardin des Lotus a pu financer la création de la Pema Tsel Academy pour les enfants les plus pauvres de Zuluk et Gnathang en 2014, grâce au mécénat du Crédit Foncier de France.

 

Le gouvernement du Sikkim a autorisé l'ouverture de la région au tourisme indien et depuis 2020, le niveau de vie global des habitants a été amélioré mais il n'en reste pas moins que l'existence y relève de la survie, avec la mousson et les glissements de terrain en été puis la neige l'hiver, sans eau (gelée), sans électricité souvent coupée, sans chauffage et sans route, couverte de neige...

En 2020 le gouvernement a financé l'accès à l'eau devant chaque "maison" : cela a demandé un gros travail d'études et le pompage se fera loin du village. Des tuyaux sont toujours en cours fin 2023, mais les travaux sont régulièrement stoppés à cause des intempéries.

Le gouvernement a aussi décidé la construction d'une route à double sens et de nouveau c'est du travail pour les habitants de la région.

Ils travaillent 6 jours sur 7 par tous les temps et 2 camions viennent les chercher le matin et les ramènent le soir.

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ZULUK NEIGE FORT 5 février  Déblayer route et toits (2).jpg
  • GNATHANG et la montagne

Altitude : 4200 m.

Climat de haute montagne : pluie, neige, brouillard et rare soleil.

A 1000 m au dessus de Zuluk, au bout d'une longue route en lacets, Gnathang est dans une petite vallée, frontière entre l’Inde et le Tibet. Ce village est connu pour être sur le trajet de la route de la soie.

Les Tibétains et Népalais, constituant la population de Gnathang vivent dans les mêmes conditions que celles de Zuluk.

 

Ils peuvent toutefois élever quelques yacks dont la viande est mise à sécher pour l’hiver, à l’intérieur des « maisons », au dessus des barils transformés en poêles à bois…

                 Cette "maison" en ferraille est bien une "habitation".                                                          Celle-ci, en bois, est "riche".

A partir de décembre, pendant trois longs mois, ce village est coupé du reste du Sikkim à cause de la neige et le seul moyen de locomotion est le véhicule militaire.

 

Les habitants doivent désespérément survivre avec les provisions et le bois amassés l’été.

Le « chauffage » est très rudimentaire, des barils en guise de poêles à bois et du  papier journal sert d’isolant pour les murs en tôle.

De gros besoins en matière d’éducation sanitaire se font sentir, notamment la lutte contre le sida, la tuberculose, la lèpre et l’hépatite.

Paljor tente régulièrement de convaincre des professionnels de la santé de venir apporter leur expérience en la matière, mais sans résultat jusqu’à présent, à cause de la dureté de la vie en ces lieux…

A travers la protection de l’environnement, l’expérimentation de cultures et l’implantation de plantes médicinales pouvant devenir une source de revenus ont été tentées. 

Hélas, à cause du climat trop rude, ces efforts sont aussi vains qu'à Zuluk.

Comme Zuluk, Gnathang n’a pas d’école.

Beaucoup d’enfants travaillent pour l’armée, dans la cuisine du camp militaire, et obtiennent un tout petit salaire qui permet à peine de nourrir la famille. Mais ils n’ont pas d’avenir.

Depuis 1998, Paljor et la population de Zuluk, Gnathang ainsi que d’autres êtres humains isolés en haute montagne où pousse la cardamome qu'ils cultivent, ont essayé de donner à la génération actuelle, ce qui est pour eux une nécessité et un privilège : l’école.

A cause du manque d’argent rien n’a pu se faire et Paljor a fait appel à ses amis de l’étranger pour obtenir des vêtements d’occasion  pour les enfants.

Ce n’est qu’en 2008, avec la création du Jardin des Lotus, que ce qui était un rêve est peu à peu devenu réalité, avec la construction de classes en bambous dès 2009 avant la création d’une véritable école-pensionnat, que les enfants ont commencé à intégrer en février 2013, bien qu’elle ne soit pas tout à fait terminée à l'époque…

Paljor, le fondateur, avait reçu un bâtiment fragile et insalubre que le Jardin des Lotus a transformé en école digne de ce nom et a fait construire un autre bâtiment qui est devenu le pensionnat.

 

 

                                      l'école                                                                         le pensionnat pendant la fête des lumières

 

 

Bien des travaux ont été réalisés depuis, et chaque année une petite centaine d'enfants reçoivent une éducation sérieuse qui fait la renommée de l'école mais n'y sont admis que les plus pauvres, dont 50 étaient totalement  pris en charge par le Jardin des Lotus, grâce aux parrainages.

Mais depuis 2020, la baisse des parrainages suite à des décès de parrains/marraines et l'inflation, en Inde comme en France, ont contraint le Jardin des Lotus et donc la Pema Tsel Academy, à réduire drastiquement le nombre d'enfants admis à l'école, n'accueillant que les plus pauvres parmi les pauvres.

En 2023, 75 enfants vont à l'école, mais seulement 30 sont totalement pris en charge au pensionnat.

Les travaux, indispensables à cause des intempéries, sont financés par les dons et adhésions, mais surtout par le concert annuel de la chorale "Crescendo" d'Elancourt et l'expo-vente d'artisanat en fin d'année, la semaine de Noël, à l'Office de Tourisme de Dourdan (91) (voir rubrique " actualités ").

 

 

2 DIWALI fete des lumieres au pensionnat
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